Des chercheurs de l’université de Case Western Reserve du coté de Cleveland aux Etats-Unis ont mené à son terme une expérience bien singulière.
Après les piles AA, les piles boutons, les piles de livre, ce sont les cafards qui seront bientôt les piles de demain.
Comment ça marche ? Le phénomène est assez simple, c’est sa mise en œuvre qui l’est moins.
Le principe est d’utiliser des enzymes pour décomposer le sucre contenu dans le sang de l’insecte, et d’ainsi relâcher des électrons.
Ces électrons sont captés par une cathode, qui réagissent avec l’oxygène de l’air pour créer de l’eau. Le déplacement d’électron ainsi induit créé un courant électrique.
Le principe même d’une pile à combustible, appliqué aux sucres et aux cafards.
Simple comme dire bonjour en albanais en langue des signes avec des moufles.
Pour information : ce système mets en œuvres 2 enzymes, qui vont casser les molécules de tréhalose (un sucre naturel chez les animaux et les plantes) pour en faire un sucre simple (monosaccharide), qui sera oxydé pour créer des électrons.
Mettre au point cette expérience aura nécessité pas moins de 5 années de travail à l’équipe de scientifiques, dont 1 an de retard pour la mise au point de la seule première enzyme.
Il est question de manipuler génétiquement Escherichia coli, une bactérie intestinale des mammifères (ça se dit « hey chérie chuis alcolique » mais en mec bourré), pour lui faire produire en grande quantité les enzymes nécessaires.
On arrive actuellement à une puissance théorique de 100 microwatt par centimètre carré, et 450 microampère par centimètre carré.
On peut alors imaginer voir apparaître dans un futur relativement proche, des cafards télécommandés utilisés en génie civil pour intervenir sur des situations à risques (chimique ou nucléaire) ou détecter des victimes ensevelies sous les décombres d’un immeuble.
De même, un procédé similaire développé pour le corps humain pourrait utiliser le sucre contenu dans notre sang pour en tirer de l’énergie, et ainsi alimenter de petits dispositifs comme une montre, un pacemaker, des organes de synthèse, et pourquoi pas un test de glycémie en temps réel ?
Les applications en miniaturisation et robotique, sont quasi infinies, et la science fiction nous en a donné pas mal d’exemples ( le cafard téléguidé dans le 5ième élément, les humains utilisés comme pile dans Matrix , les androïdes de Blade Runner etc).
Non seulement le cafard est l’un des animaux les plus résistants de la planète mais, en plus, on risque de se prendre un coup de Tazer quand on va essayer de les écraser.
Sale bêtes…
Via medGadget
Je sers l’agence et c’est ma joie.
J’avais vu un article au sujet d’un prototype de téléphone portable qui utilisait le sucre du cola pour faire de l’électricité.